Le Groupe Bouygues et ses déchets du Grand Paris menace Saint-Hilaire, Chalo-Saint-Mars, Boutervilliers, Étampes ainsi que les communes voisines.
Alertée par les communes et les citoyens inquiets, l’ADSE a pris connaissance d’un projet présentant de multiples risques de pollution de l’air, des sols, des sous-sols, de l’eau potable, des rivières et de la nappe phréatique de Beauce, sur la commune de Saint-Hilaire, aux lieux-dits Ardenne – La Saboterie. Ce projet du groupe BOUYGUES TRAVAUX PUBLICS prévoit le déversement de déchets en provenance des travaux du Grand Paris : pendant 8 années minimum, 1 400 000 m3 de terres dites « naturelles » seront déposées sur une superficie de 34 hectares. Un déboisement et une excavation de la zone exploitée sont prévus.
Bouygues présente ce projet comme un « remodelage de terres agricoles » et un réaménagement : en fait une Installation de Stockage de Déchets « dits » Inertes (ISDI) classée ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) que Bouygues a déposé, le 2 février auprès des services de l’Etat.
Soucieux de la protection de la santé et de l’environnement, nous alertons sur les points suivants :
- Trop d’incertitudes sur la nature, la traçabilité, la provenance et le contrôle des terres apportées ;
- Altération inévitable du site inscrit des vallées de La Chalouette et de La Louette, des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), des Espaces Naturels Sensibles (ENS), des zones humides, réservoirs de biodiversité ; les atteintes à la faune et la flore sont minimisées ;
- Le site géologique de Saint-Hilaire en réserve naturelle nationale est passé sous silence ;
- Risques de pollution de la nappe phréatique toute proche, des sources, des rivières, des puits artésiens ainsi que des cressonnières ;
- Risques de pollution de l’eau potable qui alimente les habitants des Vallées et d’Etampes (2/3 des habitants bénéficient de l’eau de La Louette) ; négligence du périmètre de protection du captage d’alimentation en eau potable ;
- Risques de modification des trajectoires des eaux de ruissellement ; risques d’écoulement des eaux sur le hameau des Boutards, lieu de captage d’eau potable ;
- Risques d’inondations avec le comblement de zones humides et d’éboulements ;
- 100 passages (minimum) de camions par jour, de 7h à 16h30, passant par la D 191, la D 821 et la D 838. Accroissement des accidents et de la pollution plus nuisances sonores ;
- Poussières provoquant gêne et allergies pour les habitants les plus proches ;
- entre autres nuisances…
Notre opposition unanime a permis de franchir une première étape.
Le projet sera instruit selon les règles de la procédure d’autorisation environnementale et non de simple enregistrement. Dans son arrêté n°2021-PREF/DCPPAT/BUPPE/197 du 30 juillet 2021, le Préfet de l’Essonne retient tous les arguments développés par :
- le SIARJA (Syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de la rivière Juine et de ses affluents) ;
- le Conseil Départemental de l’Essonne ;
- la CAESE (Communauté d’Agglomération de l’Etampois Sud Essonne) ;
- la CCEJR (Communauté de Communes Entre Juine et Renarde) ;
- de nombreuses communes ;
- des personnalités politiques de tous bords ;
- des organismes agricoles ;
- diverses associations ;
- la pétition qui a emporté plus de 26400 signatures (numérique-papier) ;
- les participants à la manifestation du 2 mai à Etampes ;
- l’ADSE.
L’ensemble de ces acteurs œuvrent conjointement avec les quatre communes qui seraient les plus impactées (Saint-Hilaire, Châlo-Saint-Mars, Boutervilliers, Etampes) pour dénoncer cette aberration environnementale.
Cela signifie que des pièces complémentaires sont demandées au pétitionnaire, que le projet est soumis à une évaluation environnementale et, lorsqu’il sera déclaré complet, à une enquête publique.
Continuons d’être vigilants et préparons-nous à ce moment décisif où nous devrons participer nombreux et présenter des arguments probants pour démontrer toutes les nuisances et tous les risques présentés par ce stockage dans un lieu inadapté.
Ce n’est pas gagné, mais c’est une première étape qui peut nous mener à la victoire !
Notre union est notre force !
L’ADSE refuse que ces communes deviennent de nouvelles décharges. Vous aussi, signez la pétition citoyenne (déjà plus de 26400 signataires) sur adse-saintescobille.com.
Si vous voulez nous rejoindre et/ou possédez des compétences en matière de droit de l’environnement, d’écologie, de géologie, d’hydrogéologie, de géotechnique, d’agronomie…
contactez-nous :
- Email : adse.saintescobille@gmail.com
- Téléphone : 01 69 95 31 32
- Via le site : adse-saintescobille.com